Bien-être et détente pour préparer les beaux jours
Allez, cette fois, c’est bon, on va pouvoir remiser les vêtements d’hiver dans les placards et sortir le lin. Enfin, c’est l’idée globale en attendant que les Saints de Glace soient enfin derrière nous. Les beaux jours arrivent. Ce n’est pas tant la température qui pose problème, mais bien le manque de lumière ; alors cherchons là. Claude Bukowski, sous les traits de Julien Clerc chantait en 1969, qu’il fallait laisser entrer le soleil. Rien n’a changé depuis, à part le réchauffement climatique. Préparons nos corps et nos esprits.
Des ailleurs proches et lumineux
Aujourd’hui, plus personne ne peut concevoir un hôtel ni même une chambre d’hôtes sans un espace bien-être. Mais il y a Spa et Spa, en voici une petite sélection pour se faire du bien.
Le Grand Hôtel des Thermes
Z’étaient chouettes les bruits du bord de mer…Direction Saint-Malo, et ses thermes marins. La bâtisse massive, un peu à l’extérieur de la ville, abrite une vraie institution. On ne va pas là pour se faire faire des papouilles, mais bien pour se refaire une santé. Des bains d’algues, des enveloppements et j’en passe et des meilleures, toute la panoplie des soins balnéaire est développée là. Ajoutez-y une gamme de restaurants et de bars où gagner en saveurs ce que vous auriez pu perdre au cours d’une ballade le long de la plage et vous partirez immédiatement.
Grande Plage du Sillon, 100 Bd Hébert, 35400 Saint-Malo, France
Le Château de Courban
Entre Champagne et Bourgogne, presque au milieu de nulle part…
Imaginez un microscopique village, au milieu de nulle part ou presque, dans ces plaines agricoles de la France de l’intérieur. Vous êtes au château de Courban. Issus de l’esprit entreprenant d’une famille nordiste, ce havre de paix est un hôtel de charme, un spa « nuxe » de qualité et une table où il fait bon s’attarder. Si vous en avez l’occasion, la chambre dans le Pigeonnier est une splendeur sans pareilles. Prenez le temps d’une bulle, deux ou trois jours hors du temps, au rythme de la lumière de la campagne.
https://chateaudecourban.com/fr/
7 Rue du Lavoir, 21520 Courban, France
Royal Hainaut
À un jet de pierres de la frontière, à une heure de Bruxelles en voiture, dans un bâtiment « royal », un centre de bien-être dans un cadre exceptionnel. Des chambres aux volumes exceptionnels, une chapelle « Louis XV » authentique, une bonne brasserie, un restaurant gastronomique et deux bars aux ambiances étonnantes, c’est le combo parfait pour se relaxer le temps d’un week-end. Quoi que, si je peux vous donner un bon conseil, choisissez plutôt la semaine, les week-ends sont bien remplis.
https://royalhainaut.com/fr
6 Pl. de l’Hôpital Général, 59300 Valenciennes, France
L’Ardenne autrement
Dans un autre genre, la lumière changeante du ciel ardennais étant parfois capricieuse, testez donc ces chambres d’hôtes ultra-contemporaines.. Ici, on mêle un petit Spa à des chambres où il fait bon paresser et une table d’hôtes exceptionnelle. La cave à vins vaut presque à elle seule aussi le déplacement. Le vendredi soir, on se délecte d’un menu gastronomique à 65€ qui est une véritable attraction en soi. Le reste du temps, il est possible de se faire servir un menu terroir en chambre. Bon appétit, mais prenez le temps de réserver, l’endroit est couru et les places sont rares. Vous voilà prévenus.
Tel : 0476/96 57 06
Hives 23 E. 6980 La Roche-en-Ardenne
La Villa Du Hautsart
Tout près de chez nous, au cœur du BW, pour fêter ses 30 ans, l’endroit propose désormais 3 chambres ouvertes 7/7. Des petits bijoux, écrin de douceur et de calme pour se dépayser sans bouger. Le voyage immobile est très tendance, alors pour se farcir des heures d’avion ou de train alors qu’à un jet de pierres de chez soi on peut trouver l’ailleurs ? Si on ajoute à ces trois chambres un restaurant de qualité, niveau belle gastronomie qui n’a plus rien à prouver à personne, on est heureux. Faut juste croiser les doigts pour le climat. Et encore, on s’en fout un peu quand on est bien reçu.
Rue de Hussompont 29, 1370 Melin
010/81.40.10
https://lavilladuhautsart.com/
Le Domaine de la Corniche
Ce n’est un secret pour personne, cet été Paris sera impayable, du moins durant la durée des jeux olympiques et paralympiques. Surtout si vous voulez y loger. Alors si vous êtes vraiment en manque, mais que vous n’êtes pas milliardaires, j’ai un truc pour vous. À 15 min de Giverny, qui vous fera passer l’envie de vous enferrer dans les embarras de circulation de la Ville Lumière, au bord de la Seine, sans les nageurs, c’est certain. Un hôtel, Spa, bistrot, restaurants. De quoi se reposer la tête et le corps dans une bâtisse surgie d’un autre temps aux incises contemporaines. La cuisine proposée ici est résolument tournée vers les produits locaux et de saison. Bref, des pierres d’hier pour un lieu d’aujourd’hui.
5 Rte de la Corniche, 78270 Rolleboise, France
+33 (0)1 30 93 2000
www.domainedelacorniche.com
Et pour accompagner ces beaux moments, si on buvait une petite bière ?
Gôde
Qui se souvient de Raoul de Godewaersvelde ? C’est bête parce que c’est un pan entier du patrimoine chansonnier francophone que vous ignorez. Et quand la mer monte, j’ai honte.
Dans la lignée de la brut, de la Deus, voici Gôde, élaborée dans ce village du nord de la France, presque en Belgique.
Une bière refermentée en bouteille, avec un ajout de levure pour vin effervescent. À mi-chemin entre bière et crémant. Un genre d’objet buvable non identifié qui cogne quand même à 11.5% et qui est parfait pour finir le repas. En accompagnement d’une tarte aux abricots ou un fromage bleu et d’un ciel assorti, c’est magnifique.
Si nos voisins hexagonaux commencent à élaborer des bières de haut vol, on a vraiment intérêt à faire gaffe à ce que nous faisons.
Moraipire
Il manquait encore au programme un liquide qui joue sur l’histoire de nos régions. Ainsi naquit « La Moraipire », une bière ambrée inspirée par le nom d’une ancienne ardoisière célèbre (le lieu-dit s’écrivait aussi Moraîpire) fondée en 1889 et fermée le 19 août 1977.
Du nom du ruisseau qui traverse Bertrix, un affluent de la Semois, où se trouvaient de nombreuses carrières. Ce nom a une signification précise : MORES pour « noir » et PIRE pour « pierre » en patois local. Leur combinaison se traduit par « Pierre Noire » ou « Schiste ».
La Moraipire, une bière triple tout en élégance
Joli travail, surfant entre puissance, corpulence et finesse, élégance. Autrement dit, c’est pas une triple comme les autres. La bouche est très délicate. La colonne vertébrale est bâtie par l’amertume, la finesse et elle dure extrêmement longtemps. Une bière ultra contemporaine qui mérite que l’on se pose pour mieux l’apprécier.
Les bières des Sœurs de l’Abbaye de Maredret, une gamme brassée à base d’épeautre et de plantes, inspirée de Sainte-Hildegarde de Bingen. Un léger vent de printemps souffle sur les jardins et dans les verres.
Maredret Altus
Une belle robe ambrée avec une mousse compacte qui tient bien. La carbonation se fait en finesse. La bouche est très ample, mais sans lourdeur, car il y a une relative sécheresse en fin de bouche avec une belle amertume. C’est rafraîchissant, plutôt bien équilibré, pas trop sucré. Une jolie bière de printemps, un petit coup de foudre, à déguster dès que la température dépassera les 5 degrés.
Maredret Triplus
Comme le disait si bien Ste Hildegarde v : « Nom de Zeus ; ils ont tapé dans mes plantes ! ». il est vrai que le nez est botanique. La galanga explose au nez, suivie par la coriandre. En bouche, on a la sauge et le laurier ; la finale est toute au poivre de Sichuan. C’est un joyeux méli-mélo avec beaucoup de rondeur en destination d’un public large qui va aimer sa rondeur et sa sucrosité.
https://www.accueil-abbaye-maredret
la Bièraki du Payis di Chârlèrwè
Dès que le beau temps revient, les Tshirts sont de retour. Rien de tel, dès lors, qu’une cuvée créée par l’emblématique créateur du bord de Sambre ? Une magnifique création de la ManU pour Tshirt Mania. À boire en dehors de son canapé et sans training parce que y a des limites. La robe est une ambrée dense, refermentée en bouteille. La mousse est ocre, très stable. Les bulles sont moyennes. La carbonation est très fine, très légère, ce que je préfère en général. Au palais, on a affaire à quelque chose de bien carré, sans sucre, avec une très belle amertume, assez puissante même, qui donne envie d’en boire encore et encore. Je ne dirai qu’un mot « Bi djoué m’fi ».