La route des vins de Wallonie

A l’instar de ce qui a été fait pour la bière, le tourisme wallon, qui se nomme Wallonie Belgique Tourisme, a dans le cadre de la Wallonie Gourmande, développé une route des vins et spiritueux de Wallonie.

Les fans, fidèles ambassadeurs des vignobles

Ne ricanez pas et restez, vous allez voir il y a de quoi faire car les vignobles se sont multipliés de façon impressionnante. Le potentiel économique est important et, comble de bonheur, la clientèle locale répond « présent ». L’engouement est important et indéniable, chaque domaine a son propre fan-club qui joue le rôle d’ambassadeur bénévolement. D’ailleurs ce n’est même pas demandé par les domaines. Les amoureux s’emparent des vins comme s’ils étaient les leurs et propagent l’image des domaines à leurs amis. Et, franchement, pour une fois ce n’est pas dérangeant.

On est viticulteur par passion

Il y a une vingtaine d’années une nouvelle génération de producteurs est apparue. Des viticulteurs sans complexes d’infériorité par rapport à nos voisins. Des gens qui ont décidé de transformer leur passion en un métier. Le temps de « folkloristes » gardiens du temple viticole était passé, le temps des vignerons de métier est arrivé.

Le monde viticole est en véritable explosion en Wallonie

Vingt ans après, le monde viticole est en véritable explosion en Wallonie. Des nouveaux domaines éclosent régulièrement dans tous les coins de la région. Qualitativement parlant, on peut aussi sans craintes affirmer que l’on a franchi des paliers. Aujourd’hui, les saveurs des cépages interspécifiques commencent à entrer dans les papilles des consommateurs locaux. Ajoutez à cela un réel engouement pour les bulles, une énorme tendance de fond au niveau planétaire, et vous commencerez à comprendre pourquoi les choses se passent plutôt bien chez nous pour le moment. Même si le profil climatique global de la Wallonie n’est pas hyper favorable tout le temps.

On est en droit d’espérer une progression qualitative et quantitative importante à un horizon proche

Certes, avec une production aux environs de 500.000 bouteilles annuelle, on peut encore parler d’une filière anecdotique mais dans une perspective proche, rien ne s’oppose à ce que la production régionale se chiffre en millions de flacons. Cela reste encore très en dessous de ce que produit notre petit voisin du Sud.

Certes, les coteaux mosans ne sont pas a priori aussi bien exposés que les mosellans. Mais grâce, d’une part au réchauffement  climatique et d’autre part aux évolutions des techniques viticoles, on est en droit d’espérer une progression qualitative et quantitative importante à un horizon proche.

En résumé, cette route est un bon début. Tout le monde n’y est pas et je suis prêt à parier que dans quelques années nous aurons au moins deux ou trois routes des vins en Wallonie.

Infos : http://www.wallonie.be/fr/publications/carte-route-des-vins-et-spiritueux-de-wallonie

 

Quelques domaines viticoles wallons en quelques mots, juste pour vous donner l’envie d’en savoir plus…

La Ferme Bleue

Bien sûr, il serait plus simple de commencer ce texte par les paroles de la célèbre chanson de Maxime Leforestier ; bien sûr. Mais la facilité, même si c’est parfois le genre de la maison, n’est une obligation pour personne.

Un paysage qui était parsemé de châteaux et de châtelets

Pourtant, il en a des choses à raconter le paysage même s’il n’y a pas de collines pour y accrocher la maison aux volets bleus. Avant que les feux de l’enfer ne se déchaînent dans le coin, le paysage était parsemé de châteaux et de châtelets, avec une densité rarement atteinte en Europe. Vous ne le savez peut-être pas, mais la Belgique demeure le pays où l’on trouve la plus grosse densité de châteaux au kilomètre carré. C’est à côté d’ici que l’on a joué le fameux match de football entre Allemands et Anglais le soir de Noël 14.

Un îlot de culture francophone perdu au milieu des océans flamands

Johan est natif d’un endroit qui fait figure de village d’Astérix ; un îlot de culture francophone perdu au milieu des océans flamands. Josée est flamande du village d’à côté. Ici, les ruisseaux coulent dans les deux langues, tout le monde se connaît, l’extrémisme n’est jamais de mise, il y a bien mieux à faire. Le Hennuyer est de nature paisible. Sa compagne Oost-Flandrienne de Wytschape, courageuse comme il se doit. Ces deux-là, sont une unité, il commence les phrases qu’elle termine, il inspire, elle expire.

Il faut être minutieux pour travailler là-dedans

En 1975, ils ouvrent un commerce de vins officiellement, même s’ils avaient déjà commencé vaguement en 71. Tout ça parce qu’un cousin lointain habitait dans le bergeracois et qu’il cherchait un débouché pour ses vins. La ferme bleue c’est sa maison natale à lui, sise sur une propriété de près de 2 ha, traversée par un ruisseau parfois véhément, hérissé de quelques haies vives taillées comme des moustaches d’officier britannique de l’armée des Indes. Le séchoir à tabac du grand-père est toujours debout, reconverti bien entendu, mais en micro-chais pour être précis. Il faut être minutieux pour travailler là-dedans. Et pas très gros non plus, au risque de se cogner à tout. Les vignes sont toutes sur la même parcelle, insolentes, comme des grandes, dressées vers le ciel de toutes leurs ramures comme pour en rajouter.

Bref, c’est une jolie maison, plantée au bord d’une route pas plus large que trois vélos côte à côte, on y produit un chouette vin sympathique et pas prise de tête.

Adresse du vignoble : Rue Fosse aux Chats 74   7780 Comines

Johan Lécluse    Tél 056/55 76 74    GSM  0474/93 87 64    jlecluse@skynet.be

Nombre de pieds de vigne : 700

Domaine des Agaises

Parler de vin à un Leroy de Binche c’est un peu comme parler d’eau à un Dubois, cela tombe sous le sens. Cette famille, active dans le vin devait finir par en produire, c’était écrit. Mais, quand on est de la région de Binche, on est attaché à son terroir. Et quand on est Belge, on sait que l’union fait la force.

Vingt ans de travail avant que les choses ne se mettent en place

Tout a commencé quand Raymond Leroy est revenu de ses longues vacances plus ou moins studieuses à Montpelier. L’homme, jeune alors, avait terminé d’user ses fonds de culottes sur les bancs de la fac d’œnologie de la cité méditerranéenne. Enfin, comme il le dit lui-même, ce sont plutôt ses maillots de bain qu’il a usé sur le sable local. Quoi qu’il en soit, il est revenu au pays avec, chevillée au corps, l’envie de produire son propre vin.

Se passent 20 ans avant que les choses ne se mettent en place… C’était il y a quinze ans, en novembre 2001. Les plantations se firent à partir de mars 2002.

En 2003, il fait goûter son premier jus, son premier vin tranquille à un ponte de la presse viticole flamand, qui déguste et le regarde en lui disant : « ça c’est bien trop bon pour mettre des bulles dedans ! », il avait produit 600 bouteilles d’un vin de deux feuilles…

Des associés toujours fidèles au poste

Le premier millésime à se voir récompensé d’une médaille au Concours Mondial de Bruxelles sera le 2004.  Depuis, c’est l’histoire d’une boule de neige qui grandit, grandit, grandit. Les associés familiaux, des entrepreneurs familiaux comme les Leroy : Michel Wanty, Joel Hugé, les frères Delbeck et Thierry Gobillard, sont toujours fidèles à l’aventure.  Depuis le début Etienne travaille les vignes. Son expérience de fermier est irremplaçable dans ce genre d’activité et il va s’adapter rapidement aux techniques viticoles avec l’aide du champenois de l’aventure.

Les fils entrent dans l’arène

En 2012, c’est l’arrivée des fils de Raymond Leroy : Arnaud et John, la relève est assurée dans l’entreprise. John est agronome/œnologue, et Arnaud est informaticien, les deux se complètent admirablement, l’un vinifie, l’autre communique et tente vaille que vaille de gérer les commandes et les ventes. Parce qu’un domaine viticole se travaille toujours avec une génération de décalage. On plante pour les suivants, Les Agaises ne font pas exception à la règle. Vient un chais indépendant, digne de ce nom en 2016. Petit à petit l’oiseau fait son nid. Je vous passe les distinctions, les prix, les cocardes, les présentations royales, princières, de la Chine aux Balkans en passant par tous les villages de Wallonie. La réputation de Rufus, seigneur des Agaises, n’en finit pas d’enfler à juste titre. Dernier bonheur, et non des moindres : la production est toujours prévendue pour l’instant. Il faut se battre pour en trouver, le prix n’est qu’un détail, la disponibilité est autrement plus importante…

Comme on dit dans les feuilletons américains : To be continued !

Clos LoJerAu

Jean-Philippe Vanstals est un homme de caractère, et ce n’est rien de le dire. Il défie les lois d’une pseudo-climatique avec succès depuis quelques années. Il fait partie de ces hommes qui n’acceptent pas les choses simplement parce que c’est…comme ça. Lui, il tente, il expérimente avec succès et il avance et fait même figure de pionner lorsque l’on évoque la Syrah sous nos latitudes, enfin sous celles du Pays des Collines.

Jean-Philippe Vanstals occupe avec sa famille une ancienne ferme de Flobecq, dans un paysage qui respire la tranquillité. Ses vignes jouxtent la propriété, les premiers pieds y ont été plantés en 2005.

Tout a commencé par un cadeau de fête des pères

« Au départ de cette aventure, il y a tout d’abord le cadeau que j’ai reçu de mes 3 fils pour la fête des pères : un an de cours d’œnologie. J’ai fait la première année et je me suis bien sûr inscrit pour les deux suivantes. Faire du vin me trottait en tête depuis un bout de temps, car j’allais aussi travailler dans les vignes à Banyuls-sur-Mer dans le sud de la France. Je rêvais évidemment de reprendre une parcelle par là-bas, mais cela n’était pas réaliste. Alors, j’ai décidé de planter plus simplement, à côté de chez moi. Je voulais planter quelques pieds pour le plaisir, mais un ami m’a dit qu’il valait mieux partir directement avec un minimum  de 1000 pieds ».  Vous voulez connaître la suite ? Rendez-vous sur place.

Plus d’infos : http://www.closlojerau.com

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