Un P’ti Bilan

L’année qui vient de s’achever fut riche en péripéties, c’est le moins que l’on puisse en dire.

Je vais éviter la politique et l’actualité, même si le conseil des gouvernements européens de conserver du cash chez soi est probablement un des moments les plus croquignolets de ces dernières années. Sous des prétextes divers et avariés, les autorités nous ont seriné qu’il fallait se débarrasser du cash. C’était pour la sécurité, l’hygiène, et je ne sais plus quoi. Maintenant il faut en garder et y recourir parce que le système est faillible aux coups de boutoir informatiques… J’avoue que tout ça me donne faim.

Il y eut quelques moments de grâce cette année. Comme le Bistro Blaise à Marche bien avant que les guides n’en fassent un chouchou, je vous l’avais annoncé. Il y eut quelques autres moments de bonheur : Bistro L’Air du Temps au printemps, Quartz cet été, Le Corbier durant le dernier trimestre par exemple, et tant d’autres qui ravirent mes papilles, et les vôtres, je l’espère.

Certes, il y a eu quelques fermetures traumatisantes, d’autres insignifiantes, c’est la vie des entreprises. Parfois c’est triste, parfois c’est juste un moment de repli afin de redévelopper l’activité. J’ai été frappé par le nombre de jeunes entrepreneurs qui jettent leur tablier parce qu’ils ont fait le tour de la question. Étrange sensation quand on vient du passé comme moi et que l’on a connu des générations de chefs qui se recréaient tout au long de leur carrière.

Le manque d’originalité m’a aussi frappé dans de bien trop nombreux établissements. La tartare de betterave et le set de table en skaï, cuir ou lin étaient originaux il y a 40 ans. Il y a d’autres choses à faire aujourd’hui. Cela dit, j’ai aussi été touché par un retour certain à des valeurs plus simples et populaires chez certains entrepreneurs, un retour couronné d’un succès populaire indéniable. Moins de contorsions gustatives, moins de chipotages, plus de simplicité, de saveurs nettes et compréhensibles. J’aime bien l’idée.

Bref, cette année fut, une fois encore, riche d’ouvertures, de nouvelles ambiances, de quelques saveurs originales. Il y a aussi des fermetures, des départs définitifs. La vie, quoi.

Je vous souhaite une année à venir lumineuse, heureuse, joyeuse, soyeuse, neigeuse, chaleureuse, savoureuse surtout. Regardons demain, n’oublions jamais qu’« un coquelicot fané ne refleurit jamais ».

 

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