Petit guide rapide des erreurs à ne pas commettre pour ne pas regretter vos soirées de fête

Dans quelques jours, ce sera la fin de l’année et son cortège de réjouissances plus ou moins spontanées, sans oublier le stress inhérent à ces moments de regroupement. C’est toujours la même histoire : que faire comme plat à Noël qui soit à la fois suffisamment proche de Top Chef et simple pour ne pas demander deux jours de préparation mais qui fasse un peu effet quand même ? Pour le nouvel an la donne est souvent plus, disons, inverse. Mais quoi qu’il en soit c’est, pour la plupart d’entre nous, une angoisse. Et cela ne concerne que la nourriture solide. A cela s’ajoutent les liquides. Je ne vous parlerai pas de la déco, ni du plan de table. je suis plutôt nul à ces propos. Vous avez de la chance…

En guise préambule :

Si vous comptez rentrer chez vous après un repas de fête, choisissez votre Bob quoi qu’il arrive, prévoyez un RYD, ils sont là pour vous. Mais, de grâce, ne jouez pas aux crétins sur le route. Que ça gâche votre soirée, c’est un détail, mais que vous gâchiez celle d’innocents, c’est insupportable et idiot. Au pire, dormez sur un canapé, il vaut mieux des courbatures que des sparadraps.

Commençons par le solide.

Règle 0 : à l’apéritif ne vous lancez pas dans la production d’un repas miniature en verrines. L’apéritif c’est le moment où l’on attend que tout le monde soit là, se retrouve, se fasse des bisous parce que ça fait longtemps que l’on ne s’est pas vus. Ce n’est pas un repas avant le repas. Si malgré cela vous avez envie de grignoter comme des castors dans une forêt d’arbrisseaux, limitez-vous à trois éléments. Simples, efficaces et de bon goût. Des choses que vous pourrez préparer tranquillement dans l’après-midi afin de vous consacrer pleinement à vos convives. Des trucs genre un tartare de poisson, une pomme de terre grenaille avec un petit morceau de foie-gras et une petite soupe de butternut et c’est dans la poche.
Règle 1 : la plus importante, fondamentale carrément : ne tentez pas des acrobaties que vous ne maitrisez pas vraiment. Même si c’est dans le dernier livre de Gérald Watelet et que vous l’aimez bien. Gérald, pas le livre. Ce genre de performance doit se faire en petit groupe, hors de toute pression et loin des jours de stress pour procéder à ses achats. Vous serez nombreux au repas, ce sera un peu la bousculade à la maison parce que vous serez au moins dix-huit sur une table un peu bancale et que votre cuisine est conçue pour quatre, ne vous risquez pas sur la banquise en ballerine, même si vous êtes un gars costaud.
Règle 2 : réfléchissez à vos ingrédients. Ce n’est pas parce que ce sont les fêtes de fin d’année qu’il faut se jeter sur un line-up de produits digne de Tomorrowland. D’autant que les volatiles de fête, genre homard et autres gibiers ont une furieuse tendance à un peu exploser dans la dernière ligne droite durant les derniers jours avant le grand soir. Pas la peine de se ruiner pour impressionner la famille.
Règle 2bis : Ok, c’est la crise et les temps sont durs ; mais ce n’est pas une raison pour se contenter de surimi et de petits fromages ronds sous couche de cire rouge. Il y a quand même des limites. Il y a des centaines d’idées abordables à deux clics de vous, n’hésitez pas à utiliser tous les moyens à votre disposition afin de pimenter vos soirs de fêtes.
Règle 3 : la dinde n’est pas une fatalité. A moins que vous ne connaissiez un producteur local, et il y en a très peu de par chez nous, cette bestiole est compliquée à cuire, souvent médiocre en saveur et vite sèche. Laissez-là à nos amis d’Outre Atlantique. Si vous avez envie de volaille, offrez-vous un bon chapon ou un vrai poulet de ferme.
Règle 4 : évitez les sauces sucrées même si ça fait fête. Ces sauces ou garnitures alourdissent le repas et provoquent un état de somnolence. A moins que vous ne souhaitiez vous débarrasser de vos convives assez tôt dans la soirée, mais ça c’est une autre histoire.
Règle 5 : Oui, je sais, les cocktails sont à la mode. C’est festif et, in fine, cela ne coûte pas cher. Trois machins mélangés, de jolis glaçons, une paille ne carton et hop de l’effet. Mais c’est un désastre dans le cours d’un repas. On commence avec une décharge d’alcool et de sucre, c’est pas terrible, terrible. Apéritif vient d’Aperire, Aperio : ouvrir en français. On ouvre l’appétit avec un vin blanc sec ou un verre de bulles, crémant de Wallonie ou d’ailleurs, Champagne, Cava. Pas avec un expresso Martini. Gardez ces cocktails pour la fin du repas, votre petit neveu se fera une joie d’impressionner toute la famille à coups de shakers, croyez-moi, j’ai le même à la maison.
Règle 6 : n’empilez pas les vins pour écœurer votre beauf. Même si vous en crevez d’envie parce que l’an dernier ce crétin a tenté de vous humilier en sortant ces plus grands crus. C’est pas grave, gardez les vôtres pour une autre occasion. Le vin n’est pas un objet social. C’est avant tout un instrument de plaisir, pas de frime. Faites simple, allez du plus léger au plus puissant. Pas forcément du blanc au rouge, il existe des blancs hyper puissants et des rouges légers.
Règle 7 : évitez le plateau de fromages si c’est pour y aligner des produits pasteurisés et sans goût. Un fromage de saison, un type de pain, pas une salade de fruits pour l’accompagner (pour cacher son goût en fait) Vous êtes à la fin du repas, vous avez déjà mangé comme des chancres, et il vous reste le dessert à attaquer. Pensez à votre ceinture.
Règle 8 : la bûche ou les autres formes de desserts c’est bien, avec une coupe de prosecco pour terminer, ou une bulle ½ sec, même si ça fait Nènenne, c’est parfait. N’oubliez pas que, physiologiquement parlant, le sucre annule le sucre. Si vous voulez terminer sur une note légère, évitez le brut ou l’utra-brut, c’est un coup à se fendiller les molaires a tous les coups.
Règle 9 : Le pousse-café ou les cocktails qui achèvent, c’est pour ceux et celles qui ne conduisent pas.

En guise de conclusion :

Règle 10 : Durant toute la soirée, vous éviterez de parler de politique, de religion, d’immigration et autres joyeusetés qui fâchent. A la rigueur titillez votre Tonton fan de foot en vous moquant doucement des résultats de son club préféré. Vous pouvez échanger Tonton par Tata, et football par n’importe quel sport. Le Hockey si vous vivez au Sud de Bruxelles est assez efficace. Le Padel et le Golf sont des sports dont il est normal de se moquer ou que ce soit en Wallonie, en plus c’est facile. Ne vous moquez pas des sportifs extrêmes, Trailers et autres Triathlètes, plaignez les plutôt. Tant d’efforts pour un tee-shirt, c’est suffisamment drôle en soi. Si vous voulez vraiment mettre un peu d’ambiance ; glissez le sujet de la crèche de Noël de Bruxelles, ambiance garantie. Mais faites le avant la distribution des cadeaux, vous gagnerez du temps avant de rentrer chez vous et vous aurez déjà des présents pour l’an prochain.

Voilà, vous en savez presque autant que moi. Passez de belles fêtes quoi qu’il en soit et, surtout, soyez heureux.

 

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