Pastis: banc d’essai
Patinette
Distillerie Gervin
17/20
La Patinette, c’est une trottinette même pas électrique. C’est dingue hein ? Faut oser. En théorie, le pastis est une macération de tous les aromates avec un ajout de badiane distillée en fin. Mais Vincent Gervin n’est pas tout à fait un distillateur comme les autres et il aime trouver des chemins plus complexes que la moyenne de ses collègues. Cette Patinette est gourmande, fruitée même, construite autour d’une eau de vie de bière Bush. Le fait de distiller sans ajouter quoi que ce soit permet de produire un pastis qui n’anesthésie pas le palais. Vous pouvez donc en prendre à l’apéritif sans vous bouziller le palais. Et ça c’est bonheur !
Le p’tit Djône de Jean-Philippe Wateyn
17/20
Le plus turbulent des beaux-fils parfaits hennuyer fait parler la poudre. Enfin, la poudre c’est vite dit. En duo, avec Vincent Gervin, ils ont mis au point une recette bien belgicaine. Y’a d’la pomme là-dedans, mais aussi du chicon, sans oublier l’eau de vie de bière. Voilà une combinaison innovante, fraîche, délicate. Un pastis qui goûte le chez nous avec une petite touche boraine qui donne des envies de fêtes sans limites.
Marcel Pastis au Cuberdon
15/20
En été, au bord de l’eau, en faisant la fête, sous la chemisette on trouve le véritable pastis de Marcel, à base de quatre plantes : Anis Vert, anis étoilé, fenouil et réglisse en macération. François Haine, un profondevillois, a créé un produit parfumé au cuberdon afin de lui conférer une touche bien belge. Certes c’est très sucré, mais c’est inratable grâce à sa couleur rouge et ses arômes de fruits noirs typiques de cette gourmandise bien de chez nous. Un Pastis joyeux qui plaira à tout le monde et donnera l’occasion d’initier celles et ceux qui n’aiment pas la chose en théorie.
Pastis Ardent
16/20
En collaboration avec Alcools Noblesse, une belle histoire de famille soit dit en passant, Laurence et Roberto, les deux artistes de ce caviste pas comme les autres ont élaboré une bien belle cuvée. Ce pastis ardent se vend comme des lacquements sur la foire de Liège, c’est dire son succès. La combinaison gagnante est complexe, élaborée à Sprimont, elle comprend plus de 10 plantes : badiane, coriandre, cardamome, pin sylvestre, armoise etc.
Une bien belle cuvée toute souple qui se boit tranquillement à l’ombre du Perron ou d’ailleurs, tant que c’est à l’aise.
Pastis à la fleur de sureau
Michel Bouillon
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16/20
Voilà une idée qu’elle est bonne : changer le paramètre aromatique du pastis en l’adoucissant par une touche florale bien nette. Cette fleur de sureau souligne la composition bien équilibrée de ce pastis tout rond tout doux. Le sureau, ce parfum bien de chez nous confère au pastis un côté chaleureux, un truc qui nous fait nous sentir à la maison même sans être dans le Sud. Ne le buvez pas trop frais, vous allez le casser et perdre ses subtilités parfumées.
Absinthe blanche
Dr Clyde
19/20
Toutes les plantes et graines utilisées dans la préparation sont en distillation. Ceci explique le côté incolore de la chose. On est dans le top des productions mondiales, il ne faut pas hésiter. J’adore la finesse au nez et l’élégance en bouche, c’est riche, floral et ça ne brûle pas. J’aime assez la petite amertume en fin de bouche qui prolonge le plaisir longtemps longtemps. Clairement, c’est une révélation éblouissante. Un exemple à suivre sans réserve pour les distillateurs artisanaux de Wallonie. Pour ne rien gâcher, ici, l’absinthe est cultivée dans le jardin du producteur ; plus court que cela comme circuit, il n’y a pas.
Absinthe verte
Dr Clyde
18/20
Pour différencier les deux cuvées, qui s’adressent à des publics différents, le distillateur ne distille pas l’absinthe dans ce cas-ci, il procède par macération, ce qui apporte une petite touche verdâtre et une pointe plus végétale au nez. En bouche c’est un poil plus anguleux, alors que c’est plus bas en alcool de dix degrés. On est ici dans une belle absinthe, plus classique que la blanche, fort bien travaillée, mais avec un petit quelque chose de moins magique à mes papilles. L’air de rien, c’est quand même vachement bien fichu