Le Corbier : Une étoile renaît à Bruxelles

Un restaurant mythique qui reprend vie

Enfin “born”, pour être exact je devrais plutôt écrire : c’est une deuxième vie qui s’offre à ce lieu. En effet, avant de devenir l’écrin d’aujourd’hui, il y eut là, dans les années 80/90, un restaurant où se pressaient les beautiful people de l’époque. Il en reste quelques images dans les toilettes, vous reconnaîtrez de nombreux visages. Et puis le temps est passé, le Covid et les vicissitudes de l’époque.

Une renaissance grâce à une équipe passionnée

C’est là qu’un couple d’investisseurs, Arnaud le Grelle et Delphine Roberti de Winghe, pleins de fougue, est tombé en amour de ce restaurant. Quand on aime on ne compte pas, et il faut dire que le résultat est à la hauteur de leur passion. Aidé par la patte de notre Gégé Watelet national, le Rémy Bricka des médias, à la fois présentateur depuis près de 20 ans de “C’est du Belge”, mais aussi ensemblier/décorateur, cuisinier de télévision, en un mot comme en cent, pour le résumer : un touche-à-tout de talent, mais surtout de goût.

Un cadre élégant et un service irréprochable

Les nappes blanches et les grandes serviettes, les banquettes, les touches de couleur, les deux salles, le fumoir où même moi qui ne fume pas j’ai pris plaisir à boire un dernier verre. Tout est conçu avec intelligence, élégance et délicatesse. Totalement à rebours de la tendance brutaliste des restaurants de l’époque, la maison joue sur des codes venant du confort, d’une lumière douce, sans qu’il fasse noir pour autant. Vous l’aurez compris, j’ai eu un coup de foudre pour les lieux.

Mais cela ne s’arrête pas là. Le service est assuré par une équipe d’hommes d’expérience, un service proche, souriant, mais sans obséquiosité. Compétent dans les conseils et efficace.

Une cuisine raffinée signée Olivier Chanteux

La carte, signée par Olivier Chanteux, joue résolument une cuisine de saveurs sans envolées délirantes mais où tout est réglé au millimètre. Lors de mon passage, j’ai mangé des cuisses de grenouilles à l’ail, un plat que je n’avais plus savouré depuis des années à Bruxelles. Elles étaient parfaites. Ma camarade a pris une croquette aux crevettes de haut vol. En plat, elle a mangé un rib-eye grillé béarnaise. Tout était parfait. J’ai mangé une fricassée de ris de veau aux morilles et Madère. Le bonheur total.

Seul bémol, les frites maison étaient fort fort cuites et perdent dès lors de leur moelleux. Mais c’est un détail. Plus de place pour le dessert, mais je reviendrai pour me venger. Carte des vins plutôt bourgeoise, on est au Sablon faudrait pas l’oublier.

En parlant du quartier, le restaurant n’est ouvert que le soir, mais il y a deux services : 19h et 21h30. (Optez pour le second, vous pourrez traîner autour de votre café et refaire le monde avec les patrons, ils en valent la peine.)

Y retournerai-je ? Dès qu’il y aura une table de libre, c’est promis.


Informations pratiques sur Le Corbier

Adresse : Rue des Minimes 51, 1000 Bruxelles
Téléphone : 02/705 59 95
Site web : www.lecorbier.be

 

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