Chez Jacques

Dans cette zone où la gastronomie est le plus souvent foulée aux pieds de gougnafiers sans vraiment de scrupules, il y a quelques endroits qui ressemblent à des oasis. C’est le cas avec le restaurant de cette semaine.

Le restaurant, une histoire de codes ?

Je me dis souvent que le mot restaurant devrait être protégé et mieux défini. D’ailleurs il est souvent ringard, on lui préfère néo-cantine ou d’autres doux euphémismes qui ne veulent pas reconnaître leur essence première. Il est vrai que restaurant ça induit une série de codes particuliers qui commencent par l’accueil et le service. C’est un peu comme avec les chanteurs qui usent et abusent de voice coder, leur voix n’est plus jamais fausse mais sont-ils encore vraiment des chanteurs ? Dans les endroits où l’on a décidé que les codes de base sont bons à remiser dans les geôles du passé, peut-on encore parler de restaurant ? Ce sont les clients qui feront les choix, le temps parlera pour eux. Comme le disaient les Antiques Vox Populi…

Du classique

Au hasard d’un mardi soir je me suis attablé ici. On entre par un couloir latéral décoré par des tableaux de Paul Van kueken au style naïf si reconnaissable. Une des toiles est consacrée aux restaurants du quartier d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent même pas deviner. Les nappes en toile cirée dans les gris, les banquettes en bois qui courent le long des murs, la machine à fabriquer du vin mousseux, les chapeaux melon lampes, la déco est toute simple et chaleureuse.

Des plats généreux et bien exécutés

La carte est courte, simple. Nous étions en quête de moules, et, franchement, c’était le bon endroit. En entrée il y a de la poêlée de bouchot avec une brunoise de Chorizo 17€, en plat c’est de la Zélandaise. Tarifée à 25€ pour les marinières, 27 pour les spécialités. Mais la carte ne se limite pas qu’a ça. L’américain, superbe, est à 17€. Je ne vais pas vous faire la carte en détails, mais pour résumer sachez que nous ne sommes pas vraiment dans une brasserie, pas dans un gastro non plus. Ne serait-ce pas ceci la bistronomie ? La vraie, pas la parisienne qui se prend la tête…

Un service joyeux

Jolie petite sélection de vins, a des prix doux de 28 à 80€ pour les blancs, de 32 à 80€ pour les rouges. Le champagne maison est à 55€. Petite remarque positive pour les softs belges. Le service est joyeux, virevoltant, s’occupe au plus près sans lourdeur. Pour faire simple, j’adore tout. Vraiment. Une chouette expérience due au hasard que je remercie du fond du cœur.

Chez Jacques

Quai aux Briques 44

1000 Bruxelles

Tél : 02/512 20 27

https://restaurantjacques.be/fr

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