Casa de Campo, escale dans l’anti-chambre du paradis

Voyage, golf et idées reçues

Je ne suis pas golfeur. Je n’ai pas le temps, mais surtout, pas encore eu l’envie. Alors, pour moi, les plus beaux parcours du monde ne sont que des noms et encore, parce que je m’intéresse vaguement à la chose au cas où il y aurait un bon restaurant à côté des greens. Ça vous situe.

Il en va de même pour la République Dominicaine. Je n’y suis passé que deux fois, pour un bref séjour, en escale prolongée. Je ne suis pas tenté par l’idée des hôtels en All-In peuplés de mes compatriotes. Ce n’est pas l’idée que je me fais du voyage. À chacun son truc.

Une escale choisie, un voyage maîtrisé

Alors, lorsqu’il a été question de retrouver un bateau en escale à La Romana, je me suis décidé à partir un peu plus tôt. Pas envie de le louper pour des raisons d’énième grève à Bruxelles National.

Grâce à Aquatour, mon agence de voyage favorite (pour faire simple, depuis que je travaille avec eux, je proclame Urbi et Orbi que c’est la meilleure raison de ne pas voyager avec internet, essayez, vous comprendrez. Ceci n’est pas une publicité, je paie mes voyages…), j’ai embarqué sur un vol Air Europa via Madrid. Service parfait aux deux aéroports et surtout durant le vol transatlantique.

Tant qu’à faire, j’ai aussi un avis sur les repas à bord et je me suis fait plaisir. Pour autant que ce soit dans un avion, restons réalistes quand même. Mais le sourire de l’équipage est l’assaisonnement suprême.

Premiers pas à Casa de Campo

Une fois posé en Rep Dom, passage ultra rapide et souriant du contrôle passeport, la navette de la Casa nous attendait. Trajet assez court, les routes locales, la nuit, sont parfois pleines de surprises, et, installés confortablement, nous en avons profité.

Et puis… et puis. Comment vous dire ? L’arrivée à notre réception, parce qu’il y en a au moins deux, est déjà un feu d’artifice. Tout est ultra personnalisé. Le sourire et l’accueil sont naturels. On est reçu comme si nous étions de vieux clients habitués de retour après une brève absence.

Une suite, des volumes, une nuit parfaite

Notre chambre est une suite junior. En rez-de-chaussée, donnant sur un parcours de golf. La terrasse est fermée par un garde-corps en verre. La chambre, en elle-même, est très vaste, la salle de bains est prolongée par le dressing. Bref, c’est grand. Très grand. Aux dimensions américaines en fait.

La clim aussi est à la température U.S., mais elle se règle en un claquement de doigts. Le double king size bed est presque aussi grand qu’un demi-court de tennis. On plonge et à demain…

Casa de Campo, bien plus qu’un resort

Non, je ne vais pas vous raconter notre séjour minute par minute. Car Casa de Campo c’est bien plus que cela. C’est l’histoire d’un projet un peu fou, initié il y a plus d’un demi-siècle.

Rien que le nom est une histoire en soi. Dans le monde, les deux Casa de Campo les plus remarquables sont celle de Madrid, ancien domaine royal devenu parc public, et celle de la République Dominicaine, complexe hôtelier de luxe créé dans les années 1970 par Charles Bluhdorn.

Histoire, cinéma et golf mythique

Fondée par Charles Bluhdorn, industriel américain né en Autriche, Casa de Campo est née sur les terres d’une ancienne plantation sucrière. Oscar de la Renta y a signé la décoration et y construisit sa propre villa.

Bluhdorn rêvait d’en faire un décor de cinéma. Résultat : Le Parrain II y tourna ses scènes cubaines et Apocalypse Now utilisa la rivière Chavón.

Les parcours de golf, signés Pete et Alice Dye, sont aujourd’hui légendaires. Teeth of the Dog figure régulièrement parmi les 50 meilleurs parcours du monde. Dye Fore surplombe la rivière Chavón à plus de 90 mètres. Chaque année, le tournoi Sugar y réunit l’élite mondiale du golf.

Un paradis pour tous, golfeurs ou non

Vous l’aurez compris, c’est un paradis pour les golfeurs. Mais pas seulement. L’architecture du village, les restaurants, le port de plaisance, les paysages… tout participe à une expérience totale.

En résumé, c’est époustouflant, énorme, hyper qualitatif et… paradisiaque. Mon seul regret : ne pas pouvoir y séjourner aussi souvent que je le souhaiterais.