Promenade en Bolivie, sur la terre de Pachamama

S’il est bien un pays méconnu d’Amérique du Sud c’est bien la Bolivie. Enclavée à l’ouest, presque au milieu du continent cette République Plurinationale n’est pas à une originalité près. Il s’agit probablement du pays au monde qui reconnaît le plus de langues officielles : 37. Même si l’Espagnol, le Quechua et l’Aymara sont les plus usitées. Tant que nous y sommes dans les chiffres, il y a aussi deux capitales. Techniquement, en respectant la constitution c’est Sucre. Le siège des pouvoirs exécutifs et législatifs sont à La Paz. Tout ça pour un peu plus de 12 millions d’habitants. Retenez enfin que ce pays a gagné son indépendance 5 ans avant la Belgique et que le 6 août 2025 on y célébrera le bicentenaire du départ des colons espagnols.

Arrivée en Bolivie

J’ai pu me rendre quelques jours dans ce pays de contrastes afin d’en déguster les spécialités. Cela commence par un vol d’une vingtaine d’heures depuis Madrid, dans les bras confortables d’Air Europa (une des dernières compagnies aériennes indépendantes d’Europe). Atterrissage des vols transcontinentaux à Santa Cruz de la Sierra pour cause de qualifications particulières pour voler dans les aéroports de l’intérieur, notamment en altitude. On enchaîne directement vers La Paz, aéroport d’El Alto, 4300 mètres d’altitude. Des conditions de vol très particulières pour des pilotes spécialisés. J’ai la chance de ne pas être incommodé par le manque d’oxygène. Il n’empêche que la plongée de près de 600 mètres de dénivelé en téléphérique vers le centre de la capitale, un peu vertigineuse certes, mais elle fait du bien. Petit tour dans le quartier des « sorcières » impressionnant, et puis, hop, un premier restaurant.

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La gastronomie bolivienne

Restaurant Lamurillo*

Lamurillo est une table en vue du centre. Au milieu d’autres restaurants plus attirants pour les touristes, on y sert une cuisine uniquement à base de produits locaux en revisitant la cuisine traditionnelle. Superbe repas. Ça commençait très fort.

Le lac Titicaca

En route immédiatement vers le lac Titicaca. Cette mer intérieure, de plus de 8000 km² est quelque chose qui coupe le souffle. Pensez donc, on navigue à plus de 3800 mètres d’altitude. C’est ce que l’on considère souvent comme le berceau de la civilisation Inca. Petite particularité, l’ascenseur de l’hôtel « Inca Utama Hôtel** » est considéré comme le plus élevé du monde. Là-bas je me suis régalé d’une truite saumonée, élevée dans les eaux du lac, rôtie au beurre, craquante, croustillante à souhaits.

Isla de la Luna

Un des hauts lieux à visiter quand on est là-bas se nomme Isla de la Luna. Je dois être franc, cela se mérite. La traversée en jetfoil est paisible, juste un rien bruyante. L’escalade par des sentiers de lamas est raide. Couplée à l’altitude, elle demande de prendre son temps. Pas la peine de forcer, même en forme vous n’y arriverez pas. Mais le trajet vaut son pesant de cacahuète. La vue est à couper le souffle. Et puis le repas à la Posada del Inca, au sommet est un moment de félicité.

Retour à La Paz

Retour en ville pour manger chez « Projecto Nativa*** ». Un restaurant contemporain, un rien trop « international » à mon goût, qui tente de mettre en avant les classiques locaux mais dans une version à la péruvienne. C’est un peu à y perdre ses racines. Par contre j’ai dégusté là, un vin local, à base d’un cépage autochtone le « Vischoqueña » du domaine « Jardín Oculto » en version nature. C’était surprenant et vachement bien fichu !

Uyuni et le lac de sel

D’un bref coup d’aile me voilà à Uyuni. Comment décrire cet endroit ? Il me faudrait quelques pages et encore ce serait toujours en deçà de la réalité. D’abord, ce cimetière de locomotives minières abandonnées qui semblent tout droit sortis d’un Mad Max, puis ce lac de sel à perte de vue.

Retour à la gastronomie

Dernier repas, dans un temple de la cuisine locale : Le Miraflores****** pour manger le non moins célèbre « Pique a lo macho ». Un moment exceptionnel, même si je n’en pouvais plus. Bonne nouvelle, je n’ai pas eu à payer d’excédent de bagage au retour, malgré ce marathon de repas pantagruéliques.

Conclusion

En conclusion, un voyage en Bolivie est une accumulation de paysages hors du commun, d’adaptations à l’altitude, de rencontres de cultures riches et différentes sans oublier les saveurs locales, originelles et variées. N’hésitez pas à chercher ces produits, ces épices, ces saveurs encore souvent intactes. La culture se mange aussi.

Informations pratiques

  • Murillo 826, La Paz. Téléphone : +591 64030864
  • Hotel Inca Utama : Ruta Nacional 2 Km 86, Huatajata. Téléphone : +591 2 2337533
  • Projecto Nativa : Calle 16 de Calacoto #8052, Julio Patiño y, La Paz. Téléphone : +591 69706764 (Hotel Atix)
  • La Caldera del Diablo : G5PF+66R, C. Colón, Uyuni. Téléphone : +591 77992251
  • Palacio de Sal : A 25 Km de Uyuni, Colchani. https://palaciodesal.com.bo
  • Gustu : Calle 10 de Calacoto, casi, La Paz. Téléphone : +591 69830327 www.gustu.bo
  • Sabor Clandestino : Parque Lak´a Uta, Unnamed Road, La Paz. Téléphone : +591 70548279 https://saborclandestinobo.wordpress.com
  • Restorante Miraflores : JRFQ+FM8, Tarija (Cochabamba). Téléphone : +591 4 4243708 Facebook

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