La Bretagne pour changer un peu…

Trois bonnes raisons de redécouvrir la Bretagne du bout du monde.

La Bretagne, région proche

Quand on prend le temps de se pencher sur une carte, la Bretagne est la région la plus à l’Ouest de la France, c’est une évidence, et une de plus mal desservie en termes d’axes routiers. C’est dire qu’il faut un peu de temps pour y aller. Mais en fait, pas tant que cela: une bonne demi-journée suffit à poser nos valises dans le coin. Certes la région est vaste, et regorge de petits coins plus ou moins prisés des touristes que nous sommes. J’avoue que je ne suis pas fan des grands rassemblements et que je préfère toujours la qualité à la quantité. Ce n’est pas de ma faute, j’ai été éduqué comme cela. Pour me rendre là-bas j’ai donc jeté mon dévolu sur une zone un peu oubliée des masses, entre mer et campagne, au nord de Brest, en Finistère. Plouider, la commune où je me suis posé, est à l’entrée de la Manche, il s’agit d’une localité très peu peuplée ; bordée par le Quillimadec et traversée par La Flèche, cela ne s’invente pas.

Il y a dans ce petit village un Hôtel faisant partie des Logis de France dont le restaurant est distingué d’un macaron par le Michelin, ce qui comme le stipule le guide pneumatique, mérite le détour. Ne vous fiez pas au côté un peu austère de la bâtisse, poussez la porte sans hésitation, le bonheur est juste derrière.

Un restaurant distingué par le plus grand guide.

C’est en 1952 que fut créé le restaurant par Jeanne-Yvonne Bécam. Un truc simple, pour les ouvriers et les routiers. Trois générations plus tard, Solène et Nicolas Conraux-Bécam aux commandes de la maison ont décroché une belle étoile. Honnêtement, c’est mérité. Ici, on cuisine local, ce n’est pas une affirmation marketing, croyez-moi. Les homards ont une saison, les poissons un pécheur, le porc revendique son origine, même le Far est local. Les saveurs sont intenses, les cuissons justes, il y a du beurre, du goût, de la passion, des saveurs qui ne chipotent pas avec trois gouttes de ceci ou des machins venant de l’autre côté de la planète. Il y a dans la région de quoi rendre heureux les plus pointus des palais et il serait idiot de ne pas le mettre en valeur. N’allez pas pour autant croire que l’on soit dans une cuisine rustique faite de crème et de beurre qui mérite une sieste entre chaque assiette. Il y a du beurre et de la crème, mais pour finir les sauces, surligner la chair iodée du homard, accompagner les envies des clients, pas pour aider les industries pharmaceutiques si vous voyez ce que je veux dire.

Un lieu oĂą il fait bon vivre.

Il n’y a pas que de la très haute gastronomie à la Butte. Le buffet du petit déjeuner propose des spécialités locales fromagère et charcutière. J’avoue que l’Andouille de langue ma fait fondre de bonheur, je ne connaissais pas, et je m’en suis régalé. Le petit déjeuner avec quelques huitres, de l’Andouille, du pain au levain avec la vue sur les champs et la mer juste par-delà, c’est monstrueux. Ça donne des envies d’écriture, de vent, de Chouchen et d’âtre crépitante d’une bonne flambée. Pas encore le Vieil homme et la Mer, mais je veux un pull Saint-James quand même. Attablez-vous au Comptoir de la Butte pour une platée de langoustines pêchée le matin même et tous les plateaux de fruits de mer de chez nous vous paraîtrons bien fades.

Des restaurants, mais pas que.

Profitez du Spa, naturellement, et paressez tranquillement dans les chambres lumineuses et, surtout, spacieuses donnant sur la campagne environnante. C’est calme et cette région où quatre saisons caracolent à la vitesse d’un cheval au galop comme un kaléidoscope lumineux donne l’impression d’être très loin de tout, un peu plus loin que le bout du monde, c’est rassérénant.

Petits grignotages et paysages dans les environs…

Histoire de céder aux clichés, je vous conseille d’aller dévorer au moins une crêpe en bord de mer à quelques kilomètres de la Butte, vous en profiterez pour marcher un peu le long du sentier littoral pour bien digérer. Juste au-dessus du port de l’Aber Vrach’, vous pourrez vous sustenter en contemplant les Vauriens et autres dériveurs de l’UPSA qui entrent et sortent de la base. N’oubliez pas, pour que le cliché soit complet de bien penser à boire du cidre local, ce serait bien bête de louper ça. Ajoutez à la qualité des saveurs un service souriant et aux petits soins, puisque vous n’êtes pas dans une zone hyper touristique, et vous ne pourrez plus vous en passer.

Un ostréiculteur : Legris

Ce serait quand même un peu idiot, à un jet de coquille de la mer, de ne pas se faire une orgie d’huitres et autres ormeaux. Les célébrissimes ostréiculteurs Legris de l’archipel de Lilia, ont ouvert un comptoir terrasse, bardé de noir, où il fait bon se prélasser au moindre rayon de soleil. Tout simple, le décor est ouvert sur l’océan, les nuages, le vent et permet de se remplir la rétine en même temps que de donner une cure d’iode à ses papilles. Régalez-vous d’une carte courte, de grignotages légers et n’oubliez pas au passage que les huitres gratinées sont superbes. L’eau communale mérite presque le détour à elle seule.

Adresses

La Butte +33 02 98 25 40 54 12 rue de la Mer. 29260 Plouider

https://labutte.fr

Captain Crêperie 16 Route des Anges.  29870 Landéda.

https://www.facebook.com/Captain-140054409500227/

Legris ostreiculteur et bar Ă  huitres. 20, Kastell Ac’h. 29880 Plouguerneau

https://www.huitres-legris.com

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