Découvrez Soif de Faim à Saint-Gilles : cuisine intimiste et savoureuse
Ouvrir un restaurant est déjà une aventure. Ouvrir un restaurant seul, c’est carrément Koh Lanta chaque matin au lever. Et encore, les jours de fête.
La déco minimaliste joue résolument sur les notes intimistes
Je me suis arrêté totalement par hasard dans ce restaurant. Un endroit fait de contrastes. Très lumineux, il y a une baie vitrée qui court sur toute la largeur de la salle. Presque trop lumineux les jours de pluie. La déco minimaliste joue résolument sur les notes intimistes, alors que tout est juste un peu trop grand pour l’être vraiment. L’éclairage dore un peu tout, les chaises de cuisine autour de la grande table en bois, jouent les années septante.
Antoine Culot a décidé de sauter le pas et de s’aventurer seul dans l’aventure d’un comptoir traiteur/restaurant
Antoine Culot compose un monde petites touches par petites touches. L’avantage d’être seul, c’est de pouvoir créer un monde à soi. Pas de compromis quand bien même il le voudrait. Après avoir officié aux côtés de Christophe Ardiquest chez Bonbon, Pascal Devalkeneer au Châlet de la Foret, Mathieu Jacri à la Villa Emily, excusez du peu. Le jeune homme issu de la section hôtelière du collège Roi Baudouin à Schaerbeek a décidé de sauter le pas et de s’aventurer seul dans l’aventure d’un comptoir traiteur/restaurant.
Il ne sort donc pas de nulle part ce chef au nom littéraire. Souvenez-vous d’Arthur Masson, écrivain naturaliste wallon, un peu notre Henry Vincenot à nous. Il a créé, il y a longtemps, un truculent obèse ardennais nommé : Antoine Culot, maïeur de Trignole.
Cette parenthèse explique peut-être aussi l’amour de plats lentement mijotés, servis dans une bonne vieille cocotte Staub à table en prenant le temps des choses bien faites.
Les propositions changent chaque jour, suivant les envies, les moments, les produits
Lors de mon passage, j’ai attaqué une joue de bœuf qui était à mourir de bon. Accompagnée de ses légumes de saison, carottes et autres raves, navets. Pour que vous compreniez bien l’état de la chose, mon acolyte de table et moi avons saucé dans le plat directement.
Les propositions changent chaque jour, suivant les envies, les moments, les produits. Retenez que c’est toujours succulent, simple, sans machin qui font pouêt-pouêt. Ce n’est pas un chef de télé, mais bien un cuisinier, un vrai que voilà. En vin, l’offre est mince. Quelques jolies quilles pour rafraîchir le palais des hédonistes de passage. Ne craignez pas pour autant qu’il vous faille bouder votre plaisir juste avec de l’eau, il y a des limites quand même.
Si vous n’avez pas le temps de vous y attabler, vous pouvez emporter sa cuisine chez vous, ou vous poser le temps d’un café pour discuter le bout de gras. Bref, filez sans tarder assouvir votre soif de faim avant que les blogueurs n’y fassent une vidéo gourmande comme tout le monde et n’attirent trop de clients.
Soif de Faim
Ch de Charleroi 140, 1060 Saint-Gilles
Téléphone : 0474/53.39.77